24 février 2019 : Circuit des sept dolmens, Saint-Chels (46)

Par une délicieuse journée printanière en avance sur le calendrier, 25 rando-valiens se sont retrouvés à Saint Chels au cœur du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, sur les chemins de nos ancêtres du paléolithique, à travers dolmens, tumulus, lavoirs, puits et petit patrimoine (cazelles, gariottes).

Nous commençons notre périple par une boucle matinale de 10 kms dénommée « circuit des 7 dolmens » (le mot dolmen vient du mot breton « dole » signifiant table et du terme « men » signifiant « pierre ») à la faible dénivellation permettant de contempler les différentes facettes patrimoniales du causse.

A noter que la Bretagne et le Quercy sont les régions où la densité dolménique est la plus forte de France. Et à l’intérieur du Quercy c’est sur le causse de Saint Chels et de Marcilhac sur Célé où on en dénombre le plus. Le Quercy offre une concentration exceptionnelle de tombes mégalithiques (plus de 600 dolmens et plus de 20 menhirs édifiés il y a plus de 5500 ans !!!).

Nous avons admiré le long de sentiers arborés, par ordre d’apparition, la forêt domaniale de Marcilhac sur Célé récemment reboisée (cèdres), le tumulus du dolmen du Cloup de Payrol, seul vestige du dolmen du même nom, le dolmen du mas de Jean Blanc qui frappe par sa conservation et sa majesté avec sa dalle de couverture de plus de 28 tonnes qui nous servit de table pour une pause-café bien méritée.

Puis traversant un tunnel de buis dont il ne reste que le squelette végétal suite à l’invasion de la pyrale, nous arrivons au Pech de Fourès et au dolmen des Agars avec son architecture atypique et sa table de couverture surdimensionnée.

Passant ensuite devant le dolmen de Pech d’Agaïo, nous descendons dans la combe de Saule, lieu d’une forte concentration mégalithique (4 dolmens sur 400 m).

Enfin nous arrivons par un chemin empierré, bordée de murs de pierres sèches formant autrefois enclos de protection des cultures vis-à-vis des animaux pâturant les parcelles voisines, au lavoir et au puits des Ouvriès où notre voiture suiveuse, chargée de victuailles attend ses convives.

Ce lavoir taillé dans de grandes dalles de calcaires non fissurées comme les lacs de Saint Namphaise est associé à un puits équipé d’un escalier pour puisage de l’eau à des fins domestiques.

Après le réconfort de multiples gâteaux, retour à Saint Chels pour le départ d’une seconde boucle de 7.2 kms effectuée par 20 courageux randonneurs (euses) sur le circuit dénommé « circuit de la Cabrone ».

Passant devant la belle salle des fêtes de Saint Chels, nous descendons par le Mas del Rau et Pech Daniel (puits à escalier et source « lou pou »), nous dominons la vallée désertique du Tirondel et arrivons au point le plus au Sud de notre périple la « Foun del Lout » ou fontaine des loups.

Il s’agit d’une anfractuosité calcaire non fissurée qui récupère l’eau de pluie et sert d’abreuvoir aux animaux sauvages.

La légende suivante est racontée depuis la nuit des temps sur ce lieu : Il y avait autrefois une jeune bergère qui gardait ses chèvres dans le bois de Cabrone près de la pierre levée. A la tombée du jour, elle décida de se rendre à l’unique point d’eau du coin (réserve d’eau nichée dans un rocher), un bruit de pas la fit tressaillir et elle comprit qu’il s’agissait d’un loup.

Ecoutant les conseils de son père qui lui avait enseigné que le loup n’attaquait jamais un corps étendu au sol, elle s’allongea, pétrifiée au bord du point d’eau.

Le loup lapa quelques gorgées d’eau puis découvrant le corps étendu, la sentit longuement, gratta le sol, la recouvrit de feuilles et de terre puis s’éloigna.

La jeune fille se débarrassa de son camouflage, rassembla ses bêtes et courut jusqu’à sa maison sans que personne ne puisse la rattraper. Pendant sa course il lui sembla entendre une violente dispute de carnassier liée certainement à son absence.

Son père lui expliqua que les loups ont l’habitude de dévorer leurs proies en bande, celui-ci l’avait cachée pour pouvoir ensuite la manger avec le reste de la horde. Son père lui assura qu’il ne lui demandera jamais plus de garder les chèvres dans ce bois.

Depuis ce lieu est dénommé la « Fun del Lout ».

Suivant un large chemin empierré, nous remontons cap au Nord en crête de colline, passons devant la ferme de la Voulte et son puits romain avant de rejoindre Saint Chels.

Agréables randonnées au cœur d’une nature préservée sous un soleil printanier, hélas nous n’avons rencontré ni la bergère, ni le loup.

Portfolio

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