2 avril 2023 - Albi jour 2.

2 avril :
C’est à 10h que nous avons rendez-vous au Musée Toulouse-Lautrec pour une visite libre.
Le fonds, composé de tableaux de jeunesse, portraits majeurs, lithographies, affiches illustrant la vie parisienne de la fin du XIXème siècle, constitue la plus importante collection publique au monde.
Chacun va arpenter les salles du musée au gré de ses coups de cœur et de la lecture des fiches de renseignements à disposition dans chaque salle.
Quelques mots sur ce peintre hors normes, né de parents cousins germains dont la consanguinité est certainement à l’origine de la maladie dont souffre Henri, la pycnodysostose. Ses os sont fragiles, des fractures entravent sa croissance et il ne dépassera pas la taille de 1,52m. Cette maladie va orienter sa destinée. Immobilisé de longs mois, à cause de ses chutes, il occupe ses journées en dessinant, puis en peignant.
Notre guide d’hier, Julien, a évoqué un des « secrets » de cet homme meurtri par la vie et cherchant dans l’alcool un moyen de noyer sa souffrance : Henri possédait une canne à alcool : à l’intérieur du fût de la canne était logé un flacon (50 ml) accompagné de 2 petits verres. Le musée conserve la canne à absinthe du peintre, dont le pommeau possédait une petite visionneuse permettant de passer des vues de femme nues.
Nous retiendrons le fait que dans ses portraits de prostituées il n’y a aucune pornographie, mais une représentation sensible de ces femmes dans leur quotidien : quand elles font leur toilette, se coiffent, se délassent. Tout est suggestion, érotisme latent, sensualité gracieuse, comme dans l’œuvre de « la femme qui tire son bas », exposée au musée.
Sa vie à Paris, notamment à Montmartre, va l’amener à rencontrer les stars de l’époque, dont il sera le portraitiste de génie : Aristide bruant, Jane Avril, Yvette Guilbert, Louise Weber, qui sera la fameuse « Goulue », danseuse de « French cancan ».
Malgré sa vie très courte et des milliers d’heures de "débauche", Toulouse-Lautrec a laissé une œuvre immense : 737 peintures, 275 aquarelles, 369 lithographies, plus de 5000 dessins.
Il meurt à 37 ans des suites de son alcoolisme et de la syphilis.
Après la visite, chacun se retrouve dans un petit groupe pour un déjeuner au restaurant. Nous récupérons ensuite nos véhicules, et abandonnons le projet de randonnée sur les crêtes du Séquestre, car la pluie a rendu les sentiers difficilement praticables. Nous décidons de prendre le chemin du retour en faisant 2 visites, à Castelnau de Montmirail et à Bruniquel. Chacun de ces villages est classé parmi les plus beaux villages de France. C’est sûr, nous reviendrons ici pour de futures randonnées afin de mieux découvrir ces lieux magnifiques chargés d’histoire.
A 19h, la plupart d’entre nous a regagné ses pénates.
Un week-end riche en découvertes, marqué par une convivialité que le gris du ciel n’est pas parvenu à ternir !

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