4 février 2024 - le circuit des falaises de Montcabrier.

Notre club, fort de 26 de ses membres, étrenne ce jour, le chemin de randonnée tracé par l’association « copines et copains des bois » de Montcabrier, à travers les paysages divers et variés de la bastide éponyme.

De la place du foirail, lieu de stationnement de nos véhicules, nous parcourons les rues de la bastide, admirant ses maisons moyenâgeuses avant de prendre la direction du sud, descendant une sente herbeuse bordée de murs moussus, le tout enveloppé d’une brume pénétrante en direction du « Tuq ».

A proximité des vestiges de l’église de Saint Avit nous bifurquons, plein ouest, dans une forêt de chênes, longeant une ferme réhabilitée au lieu dit Nicou avant de rejoindre la D 673 non loin du stade de Montcabrier.

Longeant la Thèze, nous passons devant le moulin de Cavart, suivant un délicieux petit chemin qui s’élève en serpentant entre des murs couverts de mousses et de fougères pour atteindre le lieu-dit « Girou Bas » où s’opère notre pause-café, agrémentée de crêpes délicieusement préparées par Annie qui a poussé le vice jusqu’à amener pots de confitures maison ainsi que couverts, sans oublier Evelyne qui a détourné du périple sud-asiatique de sa fille, des gâteaux Taiwanais – succès exotique assuré.

De Girou bas nous descendons le chemin vicinal toujours escortés par les balises « copines et copains des bois » bien utiles lorsqu’il s’agit de traverser une prairie, jusqu’à la D 68 qui nous amène au hameau de Pestilhac, célèbre pour les vestiges fantomatiques (brouillard oblige) de son castrum et de sa chapelle castrale pour les uns, pour la fameuse grotte ornée pour les autres.

Partiellement recouverts par la végétation, les vestiges du castrum occupent un éperon rocheux détaché des falaises, dominant la rive droite de la vallée de la Thèze, et laissent deviner tourelles-contrefort à angles arrondis, maisons fortes avec logis et tour solidaire et une chapelle castrale comportant deux nefs résultant de l’accolement de deux églises distinctes de dimensions et d’époques différentes, dont l’une correspond à la chapelle primitive (seconde moitié du XIème siècle).

Les seigneurs de Pestilhac, à la réputation sulfureuse, sont connus dès le milieu de XIème siècle. Ils fondent les prieurés de Duravel et de Pescadoires. Ils abandonnent leur castrum durant la croisade des Albigeois pour suivre les armées du comte de Toulouse et ne récupéreront leur domaine, saisi par l’évêque de Cahors, qu’au milieu du XIIIème siècle.
En 1298, les Pestilhac conclurent un paréage avec le roi de France pour une partie de leur domaine qui donna naissance à la bastide de Montcabrier. Ce paréage leur procura une source de revenu conséquente et permit l’extension de l’ancien castrum. Plus tard, les relations se dégradent entre Amalvin, seigneur de Pestillac et la bastide de Montcabrier.
Car celui-ci rejoignit le parti du roi d’Angleterre et fut déclaré rebelle en 1342. Il pilla la région pendant des années, notamment Puy l’Evêque, mais sa troupe finit par être interceptée par celle de Montcabrier à Pomarède où il fut tué et le Castrum détruit et jamais reconstruit.

Abandonnant à regret, ces ruines endormies dans le sommeil de l’histoire, nous suivons un chemin herbeux qui nous amène à la ferme Mignot, sa source et son étang drapé de brumes, puis remontant plein nord vers le domaine de la Janèze et la Dolse Basse, nous découvrons l’épave émoussée d’un vénérable véhicule « estafette » avant de récupérer le chemin de la Moulinette.

Franchissant la Thèze (rivière frontière entre le Quercy et le Périgord), nous remontons vers la bastide de Montcabrier, après une randonnée de 11,500 kms et un dénivelé de 352 m, où nous attend, concoctée par Isabelle et Daniel, une somptueuse collation.

Grand merci aux « copines et copains des bois » pour ce magnifique circuit qui allie patrimoine et nature à la découverte des trésors de la bastide et à nos animateurs (Isabelle et Daniel) pour la qualité de leur prestation.

Portfolio