22 août 2021 - St Front sur Lémance - Blanquefort sur Briolance.

Nous sommes 15 pour cette randonnée dont le point de départ est à St Front sur Lémance.
Nous partons pour un circuit de 13km bien ombragé, avec peu de goudron . . .
Nous atteignons bientôt Lastreilles, dont le toponyme nous rappelle qu’il y eut abondance de vignes aux environs immédiats du village. Se trouvent là quelques maisons remarquables, dont un manoir du XVIème (devenu bâtiment d’exploitation) avec des ouvertures encadrées de pierres de taille et linteau décoré d’une accolade, typique de l’architecture des XV et XVIème siècle. Au-dessus d’une des fenêtres se trouve une « rose du Quercy », ornement de pierre sculpté, apparu pour la première fois dans une chapelle de la cathédrale de Cahors en 1484 à l’initiative de l’évêque Antoine d’Alamand. Ce motif de la rose, symbole de spiritualité, mais aussi lié à une histoire d’amour, a déclenché un phénomène de mode jusqu’en 1560, spécifique du Quercy, où l’on compte plus de 600 occurrences de ce décor : nobles, prélats et bourgeois en ornent leurs demeures et leurs églises, autour des portes, des fenêtres et sur le linteau des cheminées.
Après un détour vers le lavoir du village, nous nous engageons dans un chemin creux et « ronceux » qui nous conduit au hameau du Cayrel, vers la Lémance que nous franchissons avant de traverser la D710 pour nous diriger vers Lasfargues. Nous retrouvons le couvert des bois le long du chemin qui nous amène jusqu’au clocher-mur de l’ancienne église de Veyrines, en pleine nature, près duquel nous faisons la pause-café. Le mur est perforé de 2 baies pour les cloches qui sont encore actionnées : en témoigne la présence de deux solides cordes reliant les cloches à la première main venue . . . Un autel de granit, récemment édifié, se dresse parmi les herbes folles, créant en ces lieux une ambiance étrange et romantique.
Nous poursuivons notre chemin jusqu’à l’église de Blanquefort sur Briolance, située au sommet d’un pech à l’extérieur du village. C’est une belle église romane, avec un portail des plus sobres, un bâti de pierre calcaire blonde, et un clocher-mur à 4 baies. L’abside en hémicycle présente une suite de modillons, blocs de pierre finement sculptés, entre lesquels on observe des métopes perforées. Depuis le cimetière, nous apercevons le magnifique pigeonnier au toit de lauze du presbytère.
En arrivant à Blanquefort, nous nous avançons jusqu’au point de vue qui nous permet d’admirer le château, aujourd’hui propriété privée. Ce château est le « petit frère » de celui de Bonaguil, édifié par le même seigneur de guerre Béranger de Roquefeuil. Les parties les plus anciennes datent de la fin du XIIème siècle. La mairie et l’école ont occupé les lieux de la fin du XIXème siècle jusqu’aux années 60. En descendant vers le cœur du village, nous apercevons l’ancienne tour du haut fourneau de Blanquefort, en briques et terre cuite. Four à combustion interne, il servait à transformer le minerai de fer en fer métallique : on disposait en alternance une couche de minerai et une couche de charbon de bois que l’on enflammait.
Autre point remarquable du village : la maison médiévale, située au centre du bourg, qui se distingue par sa superbe fenêtre d’angle. Vraisemblablement construite à la limite des XVème et XVIème siècle, elle a été identifiée comme étant l’ancien hôpital, fondé par Béranger de Roquefeuil en 1535.
Nous finissons notre périple à l’église de St-Front : la construction primitive est d’époque romane, mais a subi nombre de modifications, parmi lesquelles une surélévation remontant certainement aux guerres de religion. L’ouvrage le plus élevé devait servir à la fois de clocher et de réduit pour le guetteur.
La balade se termine sous le soleil par un petit verre de sangria pour rafraîchir les gosiers assoiffés ! ! !

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