12 juillet 2021, rando douce à Pestillac

La fraîcheur et une bruine intermittente nous ont accompagnés pour cette marche du lundi. Nous étions 5 pour un parcours de 7,5km au départ de l’église de Pestillac.
Les chemins de la Bouriane sont encore bien humides, et des parfums de champignons viennent chatouiller nos narines. Le long du sentier, Philippe cueille un énorme bolet à pied rouge, « néoboletus érythropus », dont la chair devient bleue en s’oxydant au moindre contact. Nous l’abandonnons sans scrupule, mais après quelques recherches, il s’avère qu’il est souvent confondu avec le « bolet satan » dont il subit la mauvaise réputation. Epaisse et très ferme, sa chair a une saveur douce et son odeur est légère. Il est consommé et très apprécié des connaisseurs.
Aujourd’hui, l’aventure a surgi d’un brin de fougère cueilli par Philippe pour donner aux chevaux. Cueillette « à l’arrache » . . . La trousse de premiers soins, que notre guide transporte toujours avec lui, a permis de suturer la coupure infligée par la tige de fougère . . . Le marcheur randovalien n’est jamais pris au dépourvu !
2 bonnes heures de marche et nous voici de retour à l’église, d’où Philippe nous fait remarquer que l’on aperçoit le clocher d’une autre église, celle de Montcabrier, village ennemi de celui de Pestillac, au bon vieux temps de la guerre de cent ans ! En effet, le seigneur Amalvin de Pestillac prend le parti de rejoindre le roi d’Angleterre en 1342, et est déclaré rebelle au roi de France. Il sera finalement tué en 1346 par la troupe de Montcabrier (ou de Marminiac), au Budge de Guerre à Pomarède. Les vainqueurs prennent alors le castrum de Pestillac et le détruisent.
En repartant, nous entrevoyons, dans les sous-bois, la silhouette en ruine de l’ancien château.
Encore une belle balade. Merci Philippe.

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