14 octobre 2021, Albas.

Forte fréquentation pour cette randonnée commencée dans les frimas automnaux, 24 volontaires, au départ du port d’Albas, autrefois cœur économique du village, à proximité de la passerelle récemment réhabilitée.

Le village hissé sur son éperon rocheux se mire voluptueusement dans les eaux calmes du Lot, à travers des brumes légères. A ses pieds, le chemin de halage que nous empruntons en direction de Rivière Haute et ses nombreux coins de pêche.

Nous prenons la direction nord- est, vers Luzech toujours en bordure du Lot, après avoir longé le cimetière de Rivière Haute, passant à la confluence du Lot et du ruisseau du Souleillat.

Puis nous obliquons plein est, traversant le hameau de Cambou et la départementale 8, aux abords de la propriété viticole de château Eugénie.
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Nous remontons plein sud, derrière les bâtiments d’exploitation du domaine viticole, rencontrant une truie curieuse dans son enclos avant de remonter le cours asséché en cette période de l’année du ruisseau du Souleillat puis du ruisseau des Payrols.

Dépassant le tunnel du manganèse, nous arrivons pour la pause-café au lieu-dit les Payrols où, en période de fortes eaux, surgit d’entre les rochers moussus et en belles cascades le ruisseau éponyme. C’est tout le mystère des eaux souterraines du pays calcaire qui se forgent des chemins invisibles et puis surgissent soudain. Mais hélas pas cette fois ci, le lit est asséché mais les marmites et rochers moussus demeurent cependant glissants.

Après avoir grimpé sur la colline, le chemin nous conduit à passer devant la petite fontaine-lavoir du Souleillat. Cette résurgence dut approvisionner pendant des siècles les habitants de Souleillat qui descendaient et remontaient cruches et bidons pour les sempiternelles corvées d’eau quotidiennes.

Le hameau du Souleillat porte bien son joli nom « favorisé par le soleil », les brumes s’étant dissipées, un radieux soleil continue à chauffer les vieilles pierres des belles maisons traditionnelles.

Remontant plein nord, nous arrivons au point culminant de notre randonnée à la Croix du Girard à 275 m, avec vue sur le clocher de Cénac et au loin les ruines du château de Belaye, de là nous accédons à la garriotte surplombant le domaine viticole de Château Eugénie, complétée depuis cette année par une imposante table de pierre.

Nous continuons toujours plein nord pour déboucher sur le belvédère dominant Albas et son single. Tel un oiseau, notre regard va plonger dans le paysage et planer de droite à gauche, suivant les rives du Lot, de Luzech à Anglars. Au premier plan, face au village d’Albas et à sa passerelle, nous distinguons, grâce à ses pierres blanches de Loire, le château du Port derrière son parc avec séquoias et cèdres centenaires, de style néo-classique construit en 1870 par un banquier parisien. Plus à gauche, après Rivière Basse, sur la rive gauche, nous devinons le château du Cayrou, fief de la famille de Montpezat. A nos pieds s’étale une campagne idyllique composée d’un damier de parcelles, vergers, cultures céréalières, vignoble ancestral, vieilles et belles pierres.

Nous descendons, cap à l’ouest, vers le bourg d’Albas laissant à notre droite le sentier du tombeau romain (ne le cherchez pas, ce serait le tumulus constitué par le belvédère, nous a dit un riverain), longeant un sentier botanique qui nécessiterait quelques rafraichissements, avant d’arriver au couvent d’Albas, alors que retentissent les 12 coups de midi.

Par des chemins différents notre troupe qui s’est égayée à travers les rues du village, se regroupe sur le port pour la conclusion d’un périple de 10,500 km pour un dénivelé cumulé de 261 m.

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