25 avril 2024 - Dausse (Lot et Garonne)

RANDONNEE DE PUYCALVARY A NOAILLAC

Un temps pluvieux et une température basse ont freiné l’ardeur de nos courageux randonneurs (euses). En effet ce ne sont seulement que 17 participants (antes) qui ont décidé d’affronter les caprices météorologiques.
Départ de l’église de Dausse pour un périple sur les coteaux lot et garonnais à la découverte des châteaux qui commandaient les passages entre la vallée du Boudouysou au sud et la vallée du Lot au nord.
Nous quittons le village par l’est empruntant la D661, puis inflexion vers le nord-est par la D 246 jusqu’au lieu-dit La Tuilerie avec à l’horizon la masse imposante du château de Puycalvary.
Après la route goudronnée, place à la prairie aux herbes humides et hautes, testant l’imperméabilité de nos chaussures, qui nous conduit au pied du château de Puycalvary.
Ce château domine le pech et marque le passage entre les deux vallées précitées. Son origine remonte au XIIIème (vieux donjon) il abritait sous ses ailes un hameau dont il ne reste que quelques pans de murs envahis par une végétation luxuriante.
Sa façade Nord, de style Renaissance, est encadrée par deux énormes tours du 15ème siècle, dont les murs ont près de 3 m d’épaisseur à la base ; deux étages d’appartements dominant trois niveaux de caves superposées.

Comme à Bonaguil, dont la construction par Béranger de Roquefeuil est presque contemporaine de celle de Puycalvary, de profondes douves séparent le château du plateau situé à l’Ouest ; elles étaient franchies à l’époque par deux ponts-levis.

En contrebas du flanc Sud du château, les ruines de sa chapelle qui fut également l’église paroissiale du village médiéval de Puycalvary.

Notre petit chemin rural qui suit le versant Sud du pech permet d’entrevoir à travers les ronces le beau portail ouvragé de style Renaissance (1536) de cette église dont la voûte s’est définitivement effondrée au siècle dernier. Elle communiquait avec le château par un escalier conduisant dans des tribunes aménagées dans le mur

Un peu plus loin, les restes d’anciens murs sont les seuls vestiges du village qui au Moyen-Age s’étageait sur le haut du versant, en contrebas du château (le bourg de Dausse n’existait pas encore).

Quittant Puycalvary, nous continuons plein ouest dépassant le lieu-dit « Launet » et grimpons une nouvelle colline par un chemin herbeux permettant de découvrir une magnifique palombière, il est vrai que nous sommes ici au pays du « mal bleu » auquel succombent les amoureux de la chasse à la palombe.

Trouvant le GR 36, nous continuons toujours vers l’ouest, découvrant, émergeant des brumes, altier sur son pech, les superstructures du château de Noaillac.

Par un délicieux chemin, bordé d’arbres de hautes tiges, dépassant Bel Air, nous arrivons sous le château de Noaillac.
Comme celui de Puycalvary, il abritait sous son aile un bourg médiéval autour d’un donjon édifié au XIIème siècle.
Il a fait l’objet au cours des siècles de nombreux aménagements et additions de construction, certaines restaurations ont été entreprises au siècle dernier.

Le château présente une masse à deux niveaux, couverte d’un toit brisé en tuiles. Le donjon ancien constitue le noyau central. Une salle voutée plein cintre est accolée au nord à son pied.
Deux tours carrées ont été édifiées postérieurement. A la Renaissance une tour hexagonale est créée entre les deux tours pour loger un escalier à vis. Plus au nord se trouve la chapelle castrale. En contrebas se trouve un pigeonnier rectangulaire en pans de bois et briques, construit sur huit colonnes en pierre, des écuries ferment l’esplanade.

Quittant le GR 36, revenant sur nos pas, nous apercevons dans son écrin de verdure l’église Saint Pierre de Noaillac, ouverte à notre intention.

Cette petite église romane, sauvegardée in extremis par l’association éponyme, et son petit cimetière bucolique, resplendit dans une trouée de ciel bleu, l’intérieur en cours de restauration, dépourvu de tout superflu incite au recueillement.

L’église médiévale a été entièrement reconstruite à l’extrême fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle, d’après les vestiges de la voûte du chœur, le portail d’entrée et les baies sud. Le porche semble une adjonction du milieu du 16e siècle (arcade plein-cintre chanfreinée, porte murée à montants arrondis et linteau chanfreiné). La date 1617 est gravée sur le vantail de droite de la porte d’entrée de l’église. L’évêque Claude Joly ordonne en 1668 que le chœur soit lambrissé, sa voûte n’existant donc plus à cette date. Durant la 2e moitié du 19e siècle, un nouveau portail est percé dans le mur occidental du porche, copie conforme du portail de l’église. Le lambris intérieur a été refait à la fin du 20e siècle.

Retrouvant le GR 36, par une sente ombragée et sous un ciel redevenu serein, nous descendons vers le bourg de Dausse soit un circuit de 10,700 kms et un dénivelé de 288 m.
Comme dirait Gerard, notre cher lot et garonnais, il n’y a pas que dans le Lot que les chemins sont enchanteurs.

A Puycalvary, le village disparu...

Parmi la douzaine de châteaux ou manoirs qui dominent la vallée du Boudouyssou, seul Puycalvary, à l’extrémité de son pech, est visible également de la vallée du Lot.

Le château vu du sommet de Pechagudel

Au début du 16ème siècle, Antoine de Raffin, dit Pothon, grand personnage de la province (compagnon d’armes de François 1er, capitaine des Gardes du Roi et sénéchal de l’Agenais), fit aménager ce château fortifié autour d’un vieux donjon du 13ème siècle

Le château vu de La Tuilerie
Le château vu de Trémons

La façade Nord, de style Renaissance, est encadrée par deux énormes tours du 15ème siècle, dont les murs ont près de 3 m d’épaisseur à la base ; deux étages d’appartements dominant trois niveaux de caves superposées.

Comme à Bonaguil, dont la construction par Béranger de Roquefeuil est presque contemporaine de celle de Puycalvary, de profondes douves séparent le château du plateau situé à l’Ouest ; elles étaient franchies à l’époque par deux ponts-levis.

En contrebas du flanc Sud du château, les ruines de sa chapelle qui fut également l’église paroissiale du village médiéval de Puycalvary.

Le petit chemin rural qui suit le versant Sud du pech permet d’entrevoir à travers les ronces le beau portail ouvragé de style Renaissance (1536) de cette église dont la voûte s’est définitivement effondrée au siècle dernier...

Un peu plus loin, les restes d’anciens murs sont les seuls vestiges du village qui au Moyen-Age s’étageait sur le haut du versant, en contrebas du château ( le bourg de Dausse n’existait pas encore ).

Le vieux cimetière, quant à lui, a été conservé : outre la tombe des Soulhagon de Bruet, propriétaires du château au 19ème siècle et au début du 20ème siècle, on y remarque un tombeau anonyme qui serait la sépulture du dernier habitant du village disparu..

Promenade de Dausse à Puycalvary par Pechagudel

Circuit pédestre d’environ 4,5 km, non balisé mais qui n’emprunte que des chemins ruraux publics. Se garer sur la place centrale de Dausse.
Le château est privé et ne se visite pas : rester sur le chemin communal ( orange sur la carte) , et ne pas emprunter la route privée d’accès au château.

Cliquer pour agrandir la carte

Le versant Sud du pech est couvert d’une intéressante végétation déjà méditerranéenne, associant chênes verts et filaires ; à quelques mètres du sentier, on peut observer un chêne vert dont la circonférence du tronc dépasse les 4 mètres : soit un âge d’environ 200 à 250 ans.

Le chêne vert remarquable

Au sommet de la colline abrupte de Pechagudel, face au château, subsistent les traces du piètement d’une croix, ce qui permet de penser que l’ancien calvaire dont Puycalvary tire son nom était situé à cet emplacement...

Puycalvary vu du versant Est de Pechagudel

Pour en savoir plus sur le château et son histoire : lire " Le Château de Puycalvary", article de Marcel Garrouste dans la Revue de l’Agenais, année 2005, pages 691 à 733.

Portfolio