4 novembre, Monsempron

La grisaille de ce petit matin de novembre n’a pas découragé les 12 randovaliennes et randovaliens qui se retrouvent à Monsempron pour un circuit de 9 km.
Départ place de la mairie et descente vers la voie ferrée en passant par le côté nord du village. Nous traversons la voie au passage à niveau n° 356 : pas de train en vue, nous pouvons cheminer paisiblement ! Le long du parcours, cueillette impromptue de Macrolepiota Procera, dite Lépiote élevée, communément appelée Coulemelle. Philippe s’en fait une ombrelle, et Annie s’en régalera ! Occasion pour Josette de rappeler comment son papa préparait ce champignon : avec de l’ail et des lardons bien écrasés, pour en tartiner le chapeau de la lépiote avant de le faire griller au feu de bois. Une recette à mettre en pratique sans tarder . . . tant qu’il y aura des lépiotes ! !
Nous quittons le sentier du chemin de fer au passage suivant, n° 355, pour nous diriger vers la Combe du Lièvre. « Arrêt café » près d’un petit lac de retenue, à proximité du hameau de Boutié, avant de nous en retourner vers Monsempron en rejoignant le lieu-dit Bouy, à partir duquel nous longeons à nouveau la voie ferrée. Nous remontons vers le village pour nous diriger vers l’église St Géraud.
Quelques mots à propos de Saint-Géraud : né en 855 à St Etienne d’Aurillac, mort en 909 en Quercy, il fonde l’abbaye d’Aurillac, modèle de celle de Cluny. Sa vie exemplaire en fait le modèle chevaleresque du seigneur chrétien qui met sa force et ses richesses au service de la Justice et des humbles. Ce qui lui valut d’être canonisé sans avoir été martyrisé.
L’église récemment restaurée présente un bel ensemble de modillons, parmi lesquels une trentaine de têtes de femmes. A l’intérieur, les magnifiques voûtes en berceau sont soutenues par de puissants piliers ornés de remarquables chapiteaux romans : têtes humaines, sirènes, oiseaux, bestiaire fantastique. L’église date du XIIème siècle, et succède à une 1ère église plus petite, dotée d’une crypte. Elle subira plusieurs modifications, notamment au XVIème siècle, où l’abside romane est remplacée par un chœur plus vaste. Ce sont des moines bénédictins de l’abbaye St Géraud d’Aurillac qui ont occupé les lieux, dont le prieuré accolé à l’église. Les religieux le quittent probablement au XVème siècle, période à laquelle le prieuré est surélevé et transformé en demeure d’agrément avec de superbes fenêtres à meneaux et croisées sculptées dans le style Renaissance Quercynoise. Enfin, depuis la terrasse menant au prieuré, nous jetons un œil en contrebas au jardin d’inspiration médiévale, en 16 carrés, crée et entretenu par l’association « Les amis du prieuré de Monsempron ».
Cette visite ponctue en beauté notre randonnée du jeudi.

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