11 septembre 2025 - Lavercantière
Randonnée du 11 septembre 2025
Circuit de l’ église St – Martin ( Lavercantière)
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En ce jeudi de septembre, notre groupe de 12 randovaliens s’apprête à partir sur les chemins de Bouriane depuis le village de Lavercantière.
Le toponyme « Lavercantière » est basé sur le mot occitan « la vernhe » issu du gaulois « verno » qui désigne un aulne ; ce lieu évoque des taillis d’arbustes et d’osiers, des espaces arborés. Nous passons devant l’église St Quirin du XIII e siècle ; officier de l’empereur Trajan, Quirin dont le nom est inscrit sur les cloches fut martyrisé à Rome en 117. Le village s’est formé autour d’un prieuré de l’abbaye de Marcilhac sur Célé.
Face à cet édifice se dresse le château de Lavercantière ; dès le Xe siècle, il existait ici un château – fort ; celui-ci faisait partie du système de défense avec l’église et quelques maisons. Constamment modifié, il fut propriété des Gourdon (plusieurs branches successives) et ce jusqu’à la Révolution. Cette bâtisse, composée de deux corps de bâtiments formant un T a gardé sa position stratégique et sa vue imprenable.
En ces lieux, de 1943 à 1945, ont vécu des enfants espagnols qui avaient fui la guerre civile. De plus, des enfants juifs y ont été cachés grâce à la détermination du maire Amédée Floirac ainsi que du directeur d’école Louis Forestier qui ont sauvé ces jeunes de la déportation .Ce dernier, en 2012 fut honoré du titre de « Juste parmi les nations ».
Nous contournons le château, puis par une sente pentue, nous descendons sur la gauche et rejoignons un vallon ombragé et champêtre que nous longeons sur une assez longue distance avant d’atteindre une petite route qui nous conduit à l’église St Martin nichée au milieu des arbres. Ce lieu annoncé par une grande croix en fer forgé invite à la méditation. Saint-Martin de Désarnat, datant sans doute du XIIe s, aurait été une « fille » de l’abbaye cîstercienne d’Aubazine . Puis elle serait devenue un prieuré de Lagarde Dieu dans le Tarn-et- Garonne jusqu’à la Révolution. A peine étions nous arrivés sur les lieux que le propriétaire du moulin jouxtant la chapelle nous proposa la visite de ce lieu ; ce fut un moment enrichissant grâce à la passion et à l’enthousiasme de notre interlocuteur. Merci à lui pour sa disponibilité et son goût de la transmission.
Quittant ce site, nous longeons la propriété du moulin de St – Martin, endroit paisible et fort plaisant. Poursuivant notre randonnée, nous longeons un bout de la D 47 et nous engageons sur une pente caillouteuse pour atteindre un premier pigeonnier en pierre couvert de lauzes. Au fil de notre cheminement s’offrent à nous d’anciennes bâtisses (dont des pigeonniers) tous typiques de la Bouriane.
Enfin, un chemin plus large, mais exigeant encore des efforts, nous conduit à un croisement où un beau panorama s’offre à nous ; puis sous le couvert des chênes, nous descendons jusqu’au hameau de Salapès . Mais nous ne sommes pas seuls car des cairns jalonnent toute une partie de ces chemins, tels des sentinelles pour guider le voyageur. Merci à tous ces « artistes » qui ont voulu nous faire un clin d’œil ! Arrivés à nouveau sur la D 47, nous franchissons le pont sur le « Lourajou », laissant à notre gauche le moulin de Baldy. Prenant un étroit chemin bordé de haies, nous nous trouvons soudain face à une large montée caillouteuse qui impose à chacun de trouver son rythme. Peu à peu la pente s’adoucit et nous retrouvons avec plaisir le joli village de Lavercantière.
Mais notre déambulation ne s’arrête pas là ; nous reprenons les voitures pour nous rendre jusqu’à Rampoux afin de visiter ce charmant petit village. Le grand réservoir d’eau attire notre attention ; il s’impose en effet par sa taille, par son bâti, par sa situation au cœur du bourg …Avec le « travail » juste à côté, ils sont les témoins de la vie rurale autrefois basée sur l’élevage.
Nous cheminons tranquillement parmi de jolies maisons encore fleuries pour atteindre la belle petite église St -Pierre-ès–Liens de Rampoux. Construite au XIIe s, elle comprenait alors une nef et une abside semi-circulaire en cul-de -four ; agrandie au cours du dernier quart du XVes, après la guerre de Cent Ans, deux chapelles latérales furent ajoutées ainsi qu’un nouveau clocher massif et carré accessible par un escalier en vis logé dans une tourelle. A l’intérieur, sont conservés deux ensembles de décors peints réalisés à différentes époques :
Dans le chœur roman se déploie l’Ascension du Christ accompagné d’anges mais aussi de personnages tels que St Pierre et St Jean. Mais ces peintures datées de la 2eme moitié du XIIes restent peu lisibles.
Dans la chapelle sud, des peintures gothiques plus récentes (datées du début du XVI) représentent la Passion du Christ en 3 tableaux : l’arrestation, la flagellation et la crucifixion. Les symboles des 4 évangélistes apparaissent (l’aigle de st Jean, l’ange de st Mathieu, le lion de st Marc et le taureau de st Luc))ainsi que de nombreux personnages dont Marie, Marie - Madeleine, des soldats, Judas….
Nous avons apprécié cette petite visite (un peu courte parce que riche) et remercions la mairie de Rampoux qui nous a ouvert son église.