18 novembre 2021, Sauzet, circuit du Lissourgues.

16 randonneurs (euses) se sont retrouvés, dans la brume matinale, devant l’aire de stationnement du Clos Ressegier pour un circuit de 8,500 kms reliant les communes de Sauzet et de Carnac-Rouffiac en suivant partiellement le lit du Lissourgues.
Nous empruntons la D 137, cap à l’est longeant des parcelles de vignes avant d’obliquer, nord-ouest dans la combe de Fau (le bois de hêtre), zone humide contrastant fortement avec l’aridité des terrains environnants, caractérisée par une végétation remarquable, dérangeant au passage, trois jeunes veaux en goguette.
Le chemin s’enfonce dans les sous-bois, de plus en plus humide, vers les « Fontanelles » (les petites fontaines) dans la vallée du Picassou, sous un tapis de feuilles d’érables pailletant d’or le chemin.
Nous débouchons sur la D67 que nous suivons sur 300 mètres, avant d’emprunter, cap au sud, une sente qui longue le ruisseau du Lissourgues (du languedocien « sourgo » source).
Ce petit ruisseau, qui prend sa source au sud de Sauzet et va se jeter dans le Lot, faisait autrefois tourner pas moins de 8 moulins, en remontant son lit, nous passons devant deux moulins restaurés, le Moulin Bas en remarquant ses clôtures en bois sculptés et l’Ancien Moulin avec son important canal de dérivation.
Nous quittons le chemin communautaire balisé pour arriver au croisement avec la D 95, marquant une pause ravitaillement auprès d’une fontaine et de son emplacement dédié.
Reprenant la D95 nous arrivons à Carnac (commune de Carnac-Rouffiac) pour admirer son église dédiée à Notre Dame de l’Assomption, qui par bonheur était ouverte (merci Evelyne).
Son aspect fortifié avec sa tour, s’explique par son origine. En effet, possession du chapitre de la cathédrale de Cahors en 1135, la paroisse de Carnac est donnée par l’évêque Géraud à la commanderie de templiers de Lacapelle-Livron, puis échoit aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
L’église montre au moins cinq campagnes de construction parmi lesquelles on retiendra trois phases principales. A la première appartiennent le chevet et la majeure partie des murs de la nef et de la chapelle sud, qui pourraient dater du 13e siècle. Les fenêtres à réseau flamboyant et les voûtes d’ogives correspondent à des travaux réalisés après la guerre de Cent ans, à la fin du 15e siècle ou au début du 16e ; c’est sans doute au même moment que l’on ajoute le niveau supérieur, destiné à servir de refuge, qui est desservi par un escalier en vis. La voûte de la travée occidentale de la nef est construite, ou refaite, en 1637, lors de réparations qui voient aussi la réalisation du nouveau portail ouest, et le renouvellement du mobilier, dont le fameux retable du maitre-autel qui a fait l’objet récemment d’importants travaux de restauration (année 2016-2017) pour un total de 122000 € (délibération 2017-1).

Quittant Carnac, nous nous dirigeons vers le château de Cavaillès, avant d’apercevoir au lieu-dit « Laborie » une construction curieuse, sorte de cabane de pierre sèche, cazelle à porte très basse et étroite, nécessitant pour y accéder une certaine agilité. Il s’agit d’une « galinière », où étaient logés, quelques poules ou poussins qui vivaient librement et se nourrissaient de ce qu’ils trouvaient dans la nature. Aux enfants était dévolue la tâche, d’aller ouvrir et fermer la porte exiguë et de ramasser les œufs.
Le chemin nous ramenant vers Sauzet nous fait passer devant une fontaine dénommée « le puits du mas de Garrit » (initialement « garric », terrain où pousse les chênes), puits creusé en 1674 et toujours debout après trois siècles de bons et loyaux services.
Nous rejoignons le centre bourg en traversant le nouveau lotissement pour achever cette randonnée entre vaste plateau ouvert au grand air et vallées étroites et profondes.

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