21 août 2022 - les dolmens de Castelfranc

Nous nous retrouvons 15 randovaliens au Pech de Caussinet à Castelfranc pour le circuit des Dolmens. Une question est sur beaucoup de lèvres : fait-on le petit ou le grand circuit des Dolmens ? On commencera par le petit circuit et on rentrera par le village de Niaudon.
Temps agréable dans les bois. La première gariotte double apparait : les plus courageux s’aventurent à l’intérieur.
Au fait est-ce une gariotte ou une cazelle ?
La réponse fuse : la gariotte est attachée à un mur alors que la cazelle est isolée. Nous sommes donc en face d’une double gariotte.
La construction des gariottes et cazelles était généralement l’oeuvre des lous feyts de los cabanes, les faiseurs de cabanes. Ceux-ci les montaient avec une voute en encorbellement constituées de pierres plates posées par assises régulières sans faire appel à un cintre ou coffrage en bois (ce qui faciliterait la réalisation)
Sur le parcours nous verrons des gariottes/cazelles à plan carré, d’autres rondes, d’autres avec une cheminée au centre.
D’accord pour voir des gariottes mais nous sommes venus pour les Dolmens.
Le premier dolmen est sur la droite en s’écartant du chemin principal par une petite descente raide et bien balisée. Il s’agit du dolmen de Roquebert sur un promontoire surplombant les vallées du Vert et de la Masse.
Le Lot est un des premiers départements en termes de dolmens et en compte 500 environ. Nous avons la chance d’en avoir plusieurs sur les communes de Castelfranc, de Prayssac et des Junies et nous allons comprendre pourquoi cette densité.
Le dolmen est une sépulture collective créée par les habitants, en fait des lotois vivant ici vers 2500 à 1500 ans avant JC.
Posé sur un amas de pierres dont l’entrée est orientée vers l’est (on reste sur notre faim pour une explication…), le dolmen comprend une table, deux supports latéraux et une fermeture par une pierre. Celle-ci a souvent été enlevée par ceux qui ont cherché à fouiller la sépulture pour y trouver quelques objets laissés aux côtés des défunts. Il semblerait que les dolmens étaient réservés aux tombes des chefs.
Les pierres des dolmens viennent des chaos de grès quartzeux rouge en proximité, notamment le chaos de Roquebert que nous verrons plus tard. On s’interroge encore sur la façon de transporter et d’installer ces pierres de plusieurs tonnes.
Nous reprenons notre parcours et rejoignons sur la droite le chaos de Roquebert où vraisemblablement les hommes préhistoriques ont trouvé les pierres pour monter ces dolmens.
Cet amas de pierres énormes posées sur un sol calcaire a pu faire croire qu’il avait été créé par l’homme. Il s’agit en fait d’un dépôt sidérolithique de l’ère tertiaire provenant de fleuves descendus du Massif central. D’autres dépôts de ce genre se trouvent notamment du côté de Gourdon.
Nous faisons le tour du chaos et reprenons le chemin vers le dolmen de la Bertrandoune, du nom d’un lieu-dit en proximité qui vient d’un sobriquet quercynois : la femme de Bertrand. Ce dolmen a aussi été appelé le Dolmen de la tortue car l’avant de la table a les traits d’une tortue. Ce dolmen est énorme : sa table fait 3,5 m de long, 2,5 m de large et 0,5 m d’épaisseur, tout en grès ferrugineux.
Nous faisons la pause-café sur cette table de choix et nous reprenons le chemin vers le dernier dolmen : le dolmen des 3 pierres. Comme son nom ne l’indique pas, ce dolmen est fait de plus de trois pierres mais il a une particularité qui le rend unique : les montants sont disposés en écailles comme si on avait voulu rétrécir l’entrée de la sépulture.
Nous reprenons une route forestière pour aller vers Niaudon et atteignons le centre du village en admirant son marronnier majestueux et sa fontaine couverte. Niaudon au Moyen âge était un repaire avec, dit-on, une tour de chevaliers aujourd’hui disparue. Nous prenons sur la gauche une voie vicinale qui doit nous permettre de remonter aux voitures en passant devant le fameux fauteuil de César.
Malheureusement le chemin pris est une voie parallèle et nous aboutissons sur une clairière fraichement fauchée.
Mais c’est une piste d’aviation. Aucune tour de contrôle, aucun hangar, aucun avion mais un poteau pour fixer une manche à air (une « biroute » diraient les intimes…). Nous en sommes persuadés : nous sommes en présence d’un aérodrome privé : sert-il encore ? probablement, vu l’état d’entretien de la pelouse, a-t-il servi pendant la guerre ?? Que d’interrogations !!!!
Et depuis cet endroit, comment rejoindre le fauteuil de César qui n’est pas loin (100m tout au plus) mais sans chemin pour l’atteindre ?
Les plus courageux se lancent dans une opération Koh Lanta, GPS et carte à la main pour attaquer le fauteuil de César par la FACE NORD. Finalement il est repéré et nous nous asseyions sur ce fauteuil taillé dans le roc. Les légendes quercynoises racontent que ce fauteuil naturel était un lieu de rassemblement et recueillement des Druides. Quels ironie et affront faits à nos ancêtres les Gaulois de l’avoir ainsi appelé fauteuil de César !!!!!
Enfin nous sommes en terrain connu pour revenir à nos voitures : 10 km de randonnée et un apéritif offert par Joëlle et Gilbert pour fêter le tout récent mariage de leur fille Apolline avec François.
A bientôt pour d’autres randonnées…..

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