22 juin 2025 - Goujounac.

Nous ne sommes que 13 courageux sur le parking de Goujounac à avoir bravé la chaleur, tous de randoval pour une rando organisée à l’occasion de la « Saint Jean de Goujoun’art », la mini -biennale. Un participant de l’atelier aquarelle nous a rejoint in extrémis en début de parcours. Les marcheurs habituels ont eu sûrement peur de la canicule.

Avant de partir pour un circuit de 7 km sans difficulté, nous jetons un œil sur le totem situé en bordure du parking.
Cette œuvre a été réalisée en 1999 par un artiste finlandais Teuvo Tuomivaara au cours d’une résidence d’artistes aux ateliers des Arques.

Nous quittons le village par la ruelle des treilles qui était jusqu’en 1824 l’ancienne et unique route de Goujounac. Au début du 19ième Lorsque le commerce vint à se développer, les charrettes et les voitures attelées eurent du mal à se croiser dans les ruelles étroites du village. Une nouvelle voie d’accès était devenue nécessaire et la traverse actuelle de Goujounac a été décidée en 1824 mais il a fallu attendre 1840 pour entreprendre son élargissement qui dura jusqu’en 1874. Les travaux d’élargissement nécessitèrent un alignement radical des maisons pour avoir une largeur suffisante ce qui condamna de nombreux aspects anciens du patrimoine architectural. Beaucoup de maisons furent démolies ou privées de leur escalier ou de leur tour. Le cimetière situé le long de l’église disparut pour laisser place à la route. C’est au prix de ces gros sacrifices que Goujounac a pu entrer dans la vie moderne aux alentours de 1880.
Mais personne n’avait pensé que quelques dizaines d’année plus tard les habitants allaient souffrir de la nuisance des voitures et des camions !

Nous quittons la route de Cahors en bas du bourg à gauche et direction l’atelier de la fontaine (ancien restaurant et lieu de stage de cuisine) pour atteindre les hameaux de Phallipot et de Fargou.
Sur le chemin nous passons devant une très ancienne et jolie fontaine et un atelier de céramique.
Nous atteignons la route de Phallipot et nous tournons à gauche.

Au croisement suivant, nous prenons à gauche puis à droite pour traverser le hameau de Fargou.
Après le puits nous prenons un joli chemin en sous-bois puis on bifurque à gauche.
Nous atteignons un bâtiment agricole que nous longeons par la gauche et on prend le chemin caillouteux jusqu’au croisement de la route de Cazals et on suit en face le chemin empierré qui rejoint la route de Frayssinet.

Au croisement et en face nous prenons la petite route bordée de fougères qui débouche sur un beau panorama de collines d’où émergent au loin quelques châtaigniers en fleur.
Au premier plan sur la droite une belle « terra rossa » contraste avec la terre sableuse des sous-bois. Le champ cultivé de tournesol nous rappelle qu’il existe encore des agriculteurs à Goujounac. Des trente familles d’agriculteurs de l’après-guerre, il n’en reste plus que deux aujourd’hui….
Nous tournons à droite et passons devant le restaurant de la poule au pot nouvellement exploitée par un jeune couple de la Dordogne.

Au prochain croisement nous prenons la route en face. Sur notre gauche nous apercevons caché par le feuillage un magnifique domaine : la Plagne .
Après cinquante mètres sur notre droite, un petit sentier nous conduit à la mare aux nénuphars en pleine heure de gloire et nous invite à nous poser quelques minutes.

En sortant du bois par la gauche, nous prenons la direction de la Case à droite, puis à gauche. Arrivés sur le plateau (un des points les plus haut de la commune) à la ferme de Poucaty nous tournons immédiatement à gauche en contournant les bâtiments agricoles. Le chemin herbeux débouche sur un magnifique panorama toscan mis en valeur par le domaine viticole « Belmont »
Après avoir dévalé la pente un peu raide, nous prenons à gauche et traversons le Bosc riche de ces vieux corps de ferme encore « dans leur jus. »

Nous terminons notre circuit par un chemin pentu qui nous permet d’admirer le village en contrebas et nous passons devant le puits où se retrouvaient jadis les enfants à une époque où il n’y avait pas l’eau au robinet !

En arrivant, la température est encore raisonnable, nous pouvons profiter du jardin du « Tympan » où nous attend un sympathique « repas-partagé » mis en place par les bénévoles de Goujoun’art et précédé d’un apéritif offert par l’association.

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