24 avril 2025 - Carnac Rouffiac
CIRCUIT AUTOUR DE CARNAC
Faible participation pour cette randonnée matinale au départ de la mairie de Carnac-Rouffiac nous sommes seulement 9 (5 dames et 4 messieurs) sous la houlette de Marie Hélène à entreprendre ce circuit de 11 kms pour un dénivelé de 156 m.
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De l’aire de stationnement, face à la mairie de Carnac-Rouffiac (hameau de Carnac), nous passons devant l’église Notre-Dame- de l’Assomption (hélas fermée) dont la construction résume toute l’histoire de notre région.
Cette église, ancienne commanderie de Templiers puis des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, montre au moins cinq campagnes de construction parmi lesquelles on retiendra trois phases principales. A la première appartient le chevet et la majeure partie des murs de la nef et de la chapelle sud, qui dateraient du XIIIème siècle. Les fenêtres à réseau flamboyant et les voutes d’ogives correspondent à des travaux réalisés après la guerre de 100 ans (fin XVème et début XVIème), c’est au même moment que l’on ajoute le niveau supérieur, destiné à servir de refuge, qui est desservi par un escalier à vis. La voûte de la travée occidentale de la nef est construite (ou refaite) en 1637, lors de réparations qui voient aussi la réalisation du nouveau portail ouest.
Le chevet roman, qui comprend l’abside semi-circulaire et la travée droite du chœur qui porte le clocher, est embelli par un retable monumental orné de toiles peintes, récemment restauré, bel exemple de l’art baroque dans le Lot. Cette œuvre avait été commandée à la fin du XVIIème siècle par les hospitaliers de Malte, seigneurs de Carnac-Rouffiac.
Quittant le village vers l’ouest, nous traversons le Lissourgues avant de monter au hameau de Labruyère et de prendre un chemin détrempé qui nous conduit à une adorable gariotte à plusieurs pièces, remarquablement conservée.
Obliquant plein sud nous traversons la D45 pour atteindre le hameau de Poujols sous l’air narquois d’un cochon noir, avant de poursuivre vers le hameau de Mourgues et ses splendides maisons typiques du Quercy Blanc.
Toujours direction sud, nous faisons un petit crochet pour notre pause-café dans l’enceinte du cimetière et de la chapelle Saint Jacques de Lasbouygues.
Cette chapelle est située dans un petit cimetière compris dans un enclos, des tombes y sont adossées. Elle était située sur la route de Compostelle, et était utilisée en guise de relais par les pèlerins. Elle pourrait être un vestige de l’ancienne église paroissiale dédiée à saint Jacques le Majeur, reconstruite, peut-être au XVIIe siècle, sur les vestiges d’un édifice antérieur.
La chapelle est constituée de deux salles rectangulaires de dimensions différentes.
La plus vaste des deux salles est percée d’une porte en plein-cintre et d’une petite baie en plein-cintre comportant un vitrail qui figure saint Jacques le Majeur. Elle comporte un autel de pierre surmonté d’une croix fixée au mur. Elle reçoit une voûte d’arêtes bombée couverte d’un enduit blanc, et les arêtes sont soulignées par un bandeau de peinture ocre et entrelacs rouges.
La plus petite des deux salles, qui nous sert d’abri, (toujours ouverte pour l’accueil des pélerins et randonneurs) est éclairée par une baie rectangulaire. Dans un angle se trouve une sculpture représentant une sainte. C’est dans ce havre de paix que nous dégustons les chocolats de Pâques que Marie Hélène a soustrait à la voracité de ses petits-enfants.
Reprenant la route, traversant la Séoune, atteignant la pointe sud de notre parcours, nous mettons le cap à l’ouest, retrouvant les chemins blancs à la terre amoureuse qui colle aux basques, de Bagat, longeant des immenses truffières récemment plantées.
Remontant au nord, retraversant la Séoune, nous atteignons le hameau de Combeplane, puis la D 656 avant de rejoindre par une petite sente humide, chemin botanique, notre point de départ.
Merci Marie Hélène pour ce circuit qui aurait mérité une affluence supérieure et qui nécessitera, sans doute, une nouvelle programmation.