24 juillet 2022 - Tournon d’Agennais

RANDONNÉE AUTOUR DE LA BASTIDE DE TOURNON D’AGENAIS

Nous sommes 16 au pied de l’escalier monumental de la bastide de Tournon d’Agenais inscrite depuis 2021 dans la fameuse liste des « Plus Beaux Villages de France »
.
Nous partons à l’assaut de la bastide par l’ascension des 126 marches de l’escalier pour déboucher à la porte de la ville (rue Philippe - non votre serviteur, mais le roi de France Philippe III, fils de Saint Louis, fondateur de la bastide en 1271).

Tournon d’Agenais fait partie des quelques 300 villes nouvelles construites dans le sud-ouest de la France, principalement au XIIIème siècle. Sa particularité est d’avoir conservé la plus grande partie de son plan d’urbanisme original : place centrale dévolue aux marchés dont partent des rues coupées à angle droit, couverts permettant le commerce en toute période de l’année, puits central destiné à l’alimentation en eau de toute la population.

Nous effectuons une petite déambulation urbaine, passant devant le beffroi et sa curieuse horloge qui fonctionne sur le cycle lunaire (29 jours, 12 heures, 44 mn et 2.8 secondes). Construite dans le milieu du XVIIIème siècle, l’horloge a été électrifiée en 1990 et donne toujours les lunaisons - Fixé sur le beffroi réalisé en 1637, un panneau bleu nuit étoilé entoure une boule bicolore en cuivre réalisée en trois parties assemblées par soudure et martelage, prolongée par un axe en bois le reliant à l’horloge.

Nous admirons l’Abescat (maison de l’évêque) et sa façade caractéristique du XIIIème siècle. Son importance et un décor sculpté particulièrement soigné en font une demeure patricienne, traditionnellement considérée comme une résidence des évêques d’Agen ; cette présence épiscopale, conforme à l’appellation d’"Abescat" (évêque en occitan), n’est cependant peut-être pas antérieure au début du 15ème siècle. Quoi qu’il en soit, après la destruction de l’église Saint-Barthélemy par les protestants dans les années 1560, suivie par la restauration du culte catholique par l’évêque Nicolas de Villars en 1601, la demeure est transformée en église et dotée d’une chapelle. L’édifice converti en atelier de salpêtre durant la Révolution, est restauré entre 1819 et 1821. Le lieu de culte est désaffecté à la suite de la construction de la nouvelle église en 1886. Le parfait état de conservation de la façade sur la rue de l’Ecole a conduit au classement de cette élévation en 1912, alors que l’intérieur a été réaménagé en salle de spectacle.

Puis nous nous dirigeons vers le jardin public et son panorama sur le paysage verdoyant de la vallée du Boudouyssou, passons devant l’église Saint Barthélemy détruite pendant les guerres de religions et reconstruite à la fin du XIXème siècle dans un style néogothique à laquelle fut intégré depuis 1957 au niveau de l’abside un clocher château d’eau (symbole du béton roi de la fin du XXème siècle – architecte : Jean Payen).

Par le chemin de ronde, sous la chaleur naissante, nous descendons la butte castrale, traversons la D 656 et nous cheminons, plein est, à travers prairies perlées de rosée et champs cultivés jusqu’au lieu-dit « Les Faures » avec toujours dans notre dos la haute silhouette de la bastide.

Nous montons en obliquant au nord-est et traversons le bois des Tombeaux des Géants, mêlant harmonieusement chênes pubescents et chênes verts où nous effectuons une pause-café méritée.

Longeant, avec précaution, sur 300 m la D 656 en face du château du Bosc (actuellement centre de loisirs et de vacances du Comité central d’entreprise de la BNP) nous entreprenons une légère descente, cap au nord, vers le lac collinaire et les champs de tournesol de la Tuilerie.

Traversant vers l’ouest, une partie de la forêt de Verdus (forêt de feuillus), nous admirons le parc d’agrément et la propriété de Michau avant de franchir le ruisseau de Labarre et la D 151.

De là nous empruntons le GR 652 qui après une légère montée, nous ramène à la bastide sous un soleil ardent, lorsque s’égrènent au clocher si caractéristique, les 12 coups de midi.

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