29 avril 2025 - Roses - jour 3.
Roses : mardi 29 avril 2025
Groupe « découverte » Serra de Rodes
Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner, nous partons en convoi vers le village de Palau-Saverdera, chaque véhicule étant équipé de son talkie walkie. Le groupe « passion » part de son côté avec Laurent et affronte un beau dénivelé de 700 m pour la journée… Nos deux groupes vont être transportés dans le monde médiéval tout au long de la journée.
Le groupe « découverte » commence par visiter le village de Palau-Saverdera avec Angel qui nous conduit vers l’église romane Sant Joan du XIème siècle, dont il faut remarquer ses trois absides avec une décoration lombarde. La façade occidentale est surmontée par un clocher-mur, reconstruit.
Nous reprenons les voitures et arrivons au point de départ de notre randonnée d’où nous apercevons nos randovaliens du groupe « passion » qui montent tranquillement sur le chemin, plusieurs mètres en contrebas…
Notre randonnée serpente au milieu des cistes cotonneux et des lavandes papillon et la vue s’ouvre d’une part sur la baie de Roses et d’autre part sur le massif des Albères et au loin sur la baie de Llança.
Au détour du chemin se dresse l’église de Santa Helena de Rodes d’origine pré-romane. La singularité de son clocher se démarque de son ensemble. C’était l’église du village médiéval de Santa Creu de Rodes dont les fouilles laissent apparaître les vestiges. Elle apparaît en l’an 974 dans une bulle papale et c’est en 1113 qu’elle est reconnue comme paroisse et comme date de consécration. Le village dédié fondamentalement au commerce et à la production artisanale satisfaisait aux besoins du monastère tout proche. Grâce aux pèlerinages, il connut une grande prospérité entre les XIIe et XIVe siècles et compta jusqu’à 250 habitants. Mais les guerres, les pillages et les ravages causés par les mauvaises récoltes et les épidémies provoquèrent l’abandon soudain de Santa Creu de Rodes.
Depuis l’église, on aperçoit le monastère Sant Pere de Rodes. Mais elle offre surtout une vue imprenable sur la baie du Port de la Selva. Si on lève les yeux vers le sommet de la montagne, on distingue les ruines du château de Sant Salvador de Verdera, un site qui offre sans nul doute la meilleure vue panoramique de toute la région. Et c’est là qu’une partie des randonneurs part pique-niquer avec Laurent tandis que le reste du groupe se dirige avec Angel vers le monastère Sant Pere de Rodes pour s’y restaurer également.
L’accès au château de Sant Salvador de Verdera, fortification médiévale, se mérite… Son chemin d’accès est bien accidenté car il est situé sur le plus haut sommet de la Sierra de Rodes, à 670m d’altitude.
La construction a été réalisée en deux étapes historiques :
– La première étape, du IXème au XIIIème siècle, a vu l’édification du château rocheux primitif, d’abord un château comtal, puis un château monastique.
– Et une deuxième étape, à la fin du XIIIe siècle, il fut agrandi et fortifié aux mains des comtes de l’Empordà et devint connu sous le nom de « château de San Salvador ».
Ce nid d’aigle actuel servait autrefois de défense du monastère, de tour de guet contre la piraterie, de sanctuaire et de point d’observation résidentiel pour les comtes d’Ampurias.
Puis après le pique-nique nous redescendons vers le monastère Sant Pere de Rodes où nous rejoignons l’autre groupe pour la visite. Angel et Laurent nous apportent toutes les explications nécessaires pour découvrir la vie de ce monastère.
Il devint le plus important du comté d’Empúries aussi bien pour le rôle essentiel de ses abbés que pour sa condition de centre de pèlerinage important grâce aux reliques qu’il conservait.
Depuis sa fondation, il jouit de la protection des comtes d’Empúries, qui lui donnèrent des terres et des privilèges. L’élément le plus notable de l’ensemble est l’église du monastère qui, pour son originalité et ancienneté, est une pièce exceptionnelle au sein du roman catalan. Bâtie entre les Xème et XIème siècles pour accueillir les pèlerins, elle permet de saisir la splendeur que vécut le monastère. La construction se distingue pour la grande hauteur que lui donne un système original de piliers et de colonnes doubles, et pour la richesse ornementale présente sur les chapiteaux et sur le portail quasiment disparu, œuvre du maître de Cabestany.
L’année 1798 fut marquée par la décadence du monastère et par l’abandon définitif des moines. Ce n’est qu’en 1930 qu’il fut classé monument historique et artistique, ce qui incita la Generalitat à le restaurer. À partir de 1990, une deuxième phase fut entamée pendant laquelle les travaux de restauration furent achevés.
Notre journée prend fin sous un magnifique soleil, et nous regagnons l’hôtel ravis de cette nouvelle escapade…