29 janvier 2023 - Gréalou.

Oh ! mais que cette randonnée du côté de Gréalou était attendue ! « Où » ? à Gréalou, au Nord-Est de Cajarc, petit village bien connu des pèlerins du Saint-Jacques de Compostelle, puisqu’il se trouve sur le trajet du GR 65.
Parcours de 14 km – 400 m de dénivelé.
Depuis une semaine, tous les pronostics météo allaient bon train : quel temps fera-t-il dimanche 29 janvier ?
« 8h30 pétante, place Henri ! ». « Oui Huguette, ne t’inquiète pas nous y serons ! ».
Ce matin, une vingtaine de fanatiques de belles randonnées affichent leur plus beau sourire, prêts pour 1h30 de trajet en co-voiturage de Puy-l’Evêque jusqu’à Gréalou par la route scénique jusqu’à Limogne et Cajarc, choix recommandé par Huguette et très bonne décision !
Une météo relativement clémente qui deviendra, au fur et à mesure de la journée, plus douce, agréable et surtout ensoleillée !
Nous sommes accueillis sur le parking du village par Danielle, Lucien, Annie et Claude, les adorables cousins d’Huguette, qui nous serviront de guide tout au long de la journée : désormais, notre groupe s’arrondit à 24 âmes !
En plus de leur chaleureux accueil, Lucien nous a confectionné une délicieuse coque (brioche aromatisée de fleur d’oranger et fruits confits) accompagnée d’un bon café chaud : la journée s’annonce exceptionnelle !! Nous ne pouvons partir que d’un bon pied et bâtons en main !
La traversée de Gréalou nous met rapidement dans l’ambiance avec les guirlandes de messages des pèlerins sur les façades des maisons et les fleurs de couleurs, coincées entre les pierres des murs de pierre-sèche, en guise de porte-bonheur.
A la sortie du village, nous quittons le beau sentier, pour nous diriger sur la droite au milieu des broussailles sèches dans la direction du site du super-Cayrou, site des dolmens de Pech-Laglaire et d’art-refuge, petite boucle qui nous permet d’admirer sur la droite, la vallée du Célé avec dans le prolongement sur la gauche, la vallée du Lot.
Le Pech-Laglaire est un point haut, abritant 3 dolmens du même nom mais classifiés par les chiffres 1, 2, 3 et culminant à 395m. On y rencontre une histoire millénaire, celle de 3 dolmens dont l’un est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO au titre du bien en série « chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France ». L’absence de végétation permet de profiter d’un panorama à 360°. Les 3 dolmens sont protégés par du fil barbelé (abîmés durant des années par les pèlerins) : 2 tiennent encore debout et le 3ème est complètement affaissé (lire le descriptif sur photo « super Cayrou »).
Super-Cayrou est un projet de coopération ambitieuse. Elle est la première des œuvres d’art refuge surgie de terre et des savoir-faire. Elle a été construite en pierre sèche et en lauzes par l’équipe d’artisans-bâtisseurs. Ce site a été choisi pour son caractère patrimonial exceptionnel, avec le désir de faire (re) découvrir les chemins à travers la création contemporaine, de créer des moments d’étonnement dans les paysages qui nous entourent et de créer un lien entre les habitants et les marcheurs. C’est aussi, une promesse de nuits sous les étoiles du triangle noir du Quercy, un refuge pour contempler un paysage à 360° et admirer le soleil couchant sur les falaises de la vallée du Célé, un abri permettant aux visiteurs, randonneurs et pèlerins de s’accorder une pause en pleine nature.
L’extraction a nécessité 70 heures de travail pour extraire et trier 115 tonnes de pierres.

Près de ce site, de très belles toilettes sèches, en bois avec papier et gel nettoyant, nous rappellent sûrement la grande fréquentation du lieu.
En 2021, 4 nouvelles œuvres d’art-refuge ont vu le jour suite à des résidences d’artistes et d’architectes à Golinhac (12), Livinhac-Le-Haut (12), dans le parc naturel régional des Causses du Quercy (46) et à la Romieu (32)
Nous continuons sur le GR 65 où les panneaux indicatifs et l’état sans faille des sentiers rendent notre parcours exceptionnel, facile et très agréable.
Tout au long de notre chemin, gariottes, cazelles, pigeonniers, dessins sur pierres et croix de rogations égayent notre parcours.
Nous saluons rapidement « Cocchina » : nom attribué à la sympathique cochette (truie) dans son enclos, nous dénigrant et préférant planter son groin dans la terre à la recherche de friandises bien à elle !!
Au milieu d’un mur de pierre sèche, une petite trouée, une mini porte, avec à son entrée ou à sa sortie, un gros caillou, en guise de siège : lorsque les animaux (moutons/brebis, cochons ou vaches) rentraient dans leur enclos ou en sortaient, une personne assise sur le caillou comptait les têtes des bêtes tout simplement mais le confort avant tout !!
Nous atteignons la D19 et déjà 7 km de parcourus, il est temps de sortir le picnic du panier : une table et 2 bancs nous attendent mais pour certains, une belle mousse verte en guise de coussins est bien meilleure !! Nous ne nous éternisons pas, même si les gourmandises de chacun ravivent nos palais, car la fraîcheur nous rappelle à l’ordre !
Nous rassemblons nos forces pour entamer une lente et longue montée que nous n’allons pas regretter car en bord de falaise, près du Pech Roubert, un magnifique panorama s’offre à nous et aussi lieu privilégié de départ des adeptes de parapente : une vue à couper le souffle sur la vallée du Lot avec sur l’autre berge, l’Aveyron verdoyant et une rivière paisible. Sur la gauche, à flanc de la Cévenne (partie concave du Lot), une vue imprenable sur le château de Montbrun : nous en sommes au 12ème km.
Les 3 derniers km se font dans le silence, les jambes commencent à devenir lourdes mais le moral toujours positif ne demande qu’à réitérer d’autres journées de découvertes aussi enrichissantes et sympathiques.
Nous nous quittons sur le parking de Gréalou, merci à Huguette, à Annie, à Danielle, à Claude et à Lucien pour sa délicieuse coque et appréciée à sa juste valeur ! Merci pour leur gentillesse et leur disponibilité.
A tous de vous retrouver sur les beaux sentiers lotois et autres !!

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