8 avril 2021, Floressas.

C’est l’odeur des feux de paille allumés durant la nuit par les vignerons pour lutter contre le gel qui accueille les 18 marcheuses et marcheurs venus jusqu’à Floressas pour un circuit d’une dizaine de km. Malgré les nappes de fumée dégagées par les brûlots pour créer un nuage protecteur sur les vignes, le ciel reste d’un bleu étincelant et le soleil est bien au rendez-vous, mais il ne nous réchauffe pas encore ! D’autant plus que nous commençons notre parcours en descendant vers le vallon des Chambeaux, encore à l’ombre . . . Nous constatons les dégâts occasionnés par les coups de vent et les fortes pluies de l’hiver qui ont fait chuter des arbres et creusé d’énormes ornières sur le chemin.
Nous poursuivons notre périple en remontant vers le plateau par un sentier parallèle à la D 44, autrefois bordé de buis magnifiques dont il ne reste désormais que des branchages squelettiques recouverts de mousse. Merci la pyrale ! Comme l’a très bien dit Andrée, nous avons le sentiment de cheminer au sein d’une forêt primaire !
Une fois sur le plateau, le plein soleil fait enfin remonter notre ressenti de la température ! Nous traversons des champs de vigne où des feux de paille fument encore : il faut espérer que les jeunes pousses auront résisté au gel du petit matin ! Arrivés à La Fuye, nous traversons à nouveau la D 44 pour prendre le chemin qui nous conduit jusqu’au pied du Pech Carlat, et nous laisse apercevoir l’église de Sérignac toute proche. Nous faisons un dernier effort pour remonter vers le village, et quelques-uns d’entre nous poussent jusqu’au moulin à vent : moulin seigneurial, (vendu au sieur Antoine Brugalières en l’an IV comme Bien National) qui broyait le grain des habitants, et fournissait la farine pour le pain quotidien. Il ne reste aujourd’hui que le corps de bâtiment, partiellement restauré et rehaussé... mais sans ses ailes.
Des siècles après, il est toujours là, planté sur son promontoire rocheux, dominant les vallées alentours et l’église de Ségos, et veillant sur un site géologique unique et un paysage faunistique et floristique représentatif de ce milieu, à préserver. Ce qui a valu à tout le Pech, son classement par le Conseil Général du Lot, en Espace Naturel Sensible (ENS) d’intérêt local, le 7 octobre 2002. Nous découvrons d’ailleurs quelques pieds d’orchidées sauvages qui attestent de l’intérêt de la flore environnante. Et du mois d’avril jusqu’aux mois de mai/juin, on peut y admirer plus d’une dizaine d’orchidées différentes.

En remontant vers Floressas, le parfum des lilas et des glycines nous accompagne, avant l’arrivée sur la place de l’église où s’achève notre parcours.
Nous ne pouvons que féliciter les randovaliennes et les randovaliens qui ont suivi à la lettre les instructions de la Fédération, notamment la marche par groupe de 6, à distance, dans un périmètre de 10 km autour de leur lieu de résidence.
Merci à toutes et tous, car le respect de ces dispositions, certes contraignantes, permet à notre club de maintenir son activité, ce qui est vraiment précieux par les temps qui courent ! ! !

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